Le réemploi, comment le définir ?
Réemploi, recyclage, réutilisation… Il existe des termes qui semblent être synonymes mais qui, pourtant, possèdent leur propre définition. Nous vous expliquons ici les quelques nuances qui gravitent autour du réemploi.
Toute la vision de construction de 3.14 tourne autour du principe de réemploi. Avant d’aller plus loin sur la philosophie de cette pratique, il est peut-être nécessaire de faire un point précis sur la définition du réemploi, comment nous le percevons et comment cela se traduit sur le terrain ainsi que dans les chantiers.
Recyclage, réutilisation et réemploi, des faux synonymes du réemploi
Avant toute chose, il est nécessaire de définir précisément chaque pratique avant de pouvoir les catégoriser.
Pour définir le recyclage, nous pouvons nous appuyer sur la définition du code de l’environnement : « toute opération de valorisation par laquelle les déchets, y compris les déchets organiques, sont retraités en substances, matières ou produits aux fins de leur fonction initiale ou à d’autres fins. Les opérations de valorisation énergétique des déchets, celles relatives à la conversion des déchets en combustible et les opérations de remblaiement ne peuvent pas être qualifiées d’opérations de recyclage ».
Toujours d’après le code de l’environnement, la réutilisation, elle, se définit comme « toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui sont devenus des déchets sont utilisés de nouveau ».
Concernant le réemploi, il existe plusieurs définitions complémentaires, parmi lesquelles :
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- L’Ademe, au travers de l’article L541-1-1 du code de l’environnement définit le réemploi comme « toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui ne sont pas des déchets sont utilisés de nouveau pour un usage identique à celui pour lequel ils avaient été conçus » ;
- L’Ademe, au travers de l’article L541-1-1 du code de l’environnement définit le réemploi comme « toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui ne sont pas des déchets sont utilisés de nouveau pour un usage identique à celui pour lequel ils avaient été conçus » ;
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- Le Larousse définit le remploi ou le réemploi comme : Mise en œuvre, dans une construction, d’éléments, de matériaux provenant d’une construction antérieure ;
- Le Larousse définit le remploi ou le réemploi comme : Mise en œuvre, dans une construction, d’éléments, de matériaux provenant d’une construction antérieure ;
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- CycleUp acteur majeur du réemploi définit le réemploi comme parle d’“offrir une seconde vie aux matériaux de construction” ;
- CycleUp acteur majeur du réemploi définit le réemploi comme parle d’“offrir une seconde vie aux matériaux de construction” ;
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- StockPro, acteur important de l’économie circulaire en France, définit le réemploi comme “ l’utilisation de matériaux ou équipements destinés à partir à la benne” ;
- Citons également l’architecte Jean-Marc Huygen qui définit le réemploi dans son ouvrage La poubelle et l’architecture comme « l’acte par lequel on donne un nouvel usage à un objet existant tombé en désuétude, qui a perdu l’emploi pour lequel il avait été conçu et fabriqué».
Sur le principe, recyclage, réutilisation et réemploi ont un objectif vertueux identique : récupérer des matériaux pour les valoriser, leur donner une seconde vie au lieu de les jeter. Le réemploi se distingue par une volonté de valoriser des matériaux destinés traditionnellement à être rejetés.
Comment ça se passe, sur le terrain ?
À partir de ces éléments théoriques, nous nous évertuons à placer les matériaux que nous avons à disposition en plusieurs sous-catégories des plus vertueuses aux plus conventionnelles (matériaux issus de la déconstruction, matériaux déclassés, etc).
De notre point de vue, l’utilisation de matériaux issus de la déconstruction est intrinsèquement la voie la plus vertueuse pour nos travaux de conception et de réalisation. Hiérarchiser l’origine de chaque matériau nous permet d’effectuer un sourcing et une sélection efficace pour obtenir un bilan environnemental vertueux. Si cette démarche nous semble en total accord avec la philosophie de notre activité, des matériaux neufs doivent régulièrement être utilisés pour finaliser nos créations.
Exemple de réalisation d’une mezzanine qui a été fabriquée à partir de la structure du plafond existant et le parquet est issu de la déconstruction de l’école Bénézet, faisant partie du projet européen Life Waste2Build.
L’escalier a été déposé lors d’un autre projet auprès d’un particulier et reconditionné dans nos ateliers.
Au total, 97% des matériaux utilisés sont issus du réemploi, seuls les éléments de quincaillerie sont neufs.
